Est-ce par inadvertance ou par hypocrisie qu'on dit toujours « à bientôt » à des gens qu'on ne souhaite jamais revoir et que généralement on ne reverra jamais ?

Par Philippe Bouvard -2017

Certaines œuvres blessent tellement la morale qu'elles échappent par cela même à la critique.

Par Adolphe d'Houdetot -1853

Combien ceux qui peuvent supporter la critique, et qui l'implorent de vrai cœur, sont moralement supérieurs à ceux qui ne peuvent l'un et qui ne font pas l'autre !

Par Henri-Frédéric Amiel -1854

Un politicien bon camarade doit veiller à ne pas concrétiser toutes ses promesses électorales afin de laisser du grain à moudre à ses successeurs.

Par Philippe Bouvard -2017

Apprends à parler en public : cela te sera moralement et intellectuellement profitable, sans compter le bien que tu pourras par-là faire à d'autres.

Par Henri-Frédéric Amiel -1851

Il ne faut pas traiter les gens d'imbéciles, le mot incomplets serait généralement plus approprié.

Par Paul Valéry -1929

Les femmes les plus ignorantes sont généralement les plus présomptueuses.

Par Auguste Guyard -1847

Règle générale, un fat ne conçoit aucun idéal. La conception de l'idéal dans l'art ou dans la science nous fait sentir combien nous en sommes éloignés et nous écrase. Voilà pourquoi un fat est toujours un sot.

Par Sully Prudhomme -1868

La gaieté est le plus puissant facteur de la santé morale.

Par Pierre Dac -1940

Sans la santé, point de clairvoyance morale.

Par George Sand -1861

Veux-tu encore te cramponner à la carrière professorale, qui ne te promet plus que des ennuis, sous prétexte de quelques billets qu'elle te rapporte par an ? Veux-tu couver des œufs de pierre jusqu'à la fin de tes jours ? N'es-tu pas rassasié de notre jeunesse, de cette vocation, de cette duperie prolongée ? Ne serait-il pas temps de songer à toi-même, à tes goûts personnels ?

Par Henri-Frédéric Amiel -1873

La naïveté d'un égoïsme qui n'a plus conscience de lui-même est le fond inépuisable où la jalousie puise ses ridicules. Voyez le jaloux dans un salon : il s'isole et se tait, le rogue de la dignité blessée lui donne une attitude provocante. Inquiet, il regarde autour de lui comme s'il avait fait une chute. Il ne peut rester en place, et l'indécision l'y cloue. Ses yeux, qu'il s'efforce de promener dans l'espace, sont ramenés sans cesse vers un point unique où il espère voir ce qu'il ne voudrait voir à aucun prix. Ses mains crispées tordent dans le vide les objets de sa rage. Il a chaud, il a froid ; la pâleur et le pourpre se succèdent sur ses traits contractés : c'est la fièvre. Si on lui parle, il répond avec des paroles de venin ; s'il essaie de sourire, il fait une grimace de tigre. Mais qu'il trouve par hasard une oreille amie, la scène change, il s'y précipite. De ce silence furieux s'échappe un torrent ; il déborde, il conte, raconte son affaire ; il la commente avec notes, notules et parenthèses ; il se confesse, il accuse en forme les parties adverses, il plaide ses droits et fait solennellement appel à la morale, à la justice, à l'indignation, à la vindicte publique. Et si vous êtes distrait, il sera très étonné que vous ne soyez pas aussi jaloux que lui.

Par Louis Joseph Mabire -1830

L'adultère donne généralement plus de peine qu'il ne cause de plaisir.

Par Edmond Thiaudière -1886

Il faudrait apprendre aux gens que le mariage est une chose, que l'Amour en est une autre, et qu'il est généralement dangereux de les mêler. Le mariage exige de la tolérance, de l'indulgence, bref de l'amitié. L'Amour est jaloux, possessif, adorant ou haineux, totalement antinomique de l'amitié, sentiment agréable et raisonnable. Il est bien plus facile de rendre heureux un mari qu'on n'aime pas en ayant un amant qu'on aime, qu'en restant fidèle à un homme qu'on a cessé d'aimer depuis dix ans.

Par ean Dutourd -1982

Dans la vie morale, aussi bien que dans la vie physique, il existe une aspiration et une respiration ; l'âme a besoin d'absorber les sentiments d'une autre âme, de se les assimiler pour les lui restituer plus riches. Sans ce beau phénomène humain, point de vie au cœur ; l'air lui manque, il souffre et dépérit.

Par onoré de Balzac -1833