La calomnie diffère de la médisance en ce que celle-ci publie le mal d'autrui, et que l'autre l'invente.

By David Augustin de Brueys -1721

Apprends à parler en public : cela te sera moralement et intellectuellement profitable, sans compter le bien que tu pourras par-là faire à d'autres.

By Henri-Frédéric Amiel -1851

La tyrannie d'un parti, prenant la forme de l'opinion publique, porte atteinte à l'émulation.

By Germaine de Staël -1817

Le despotisme républicain est le plus fécond en actes de tyrannie parce que tout le monde s'en mêle.

By Napoléon Bonaparte -1821

Le luxe est la ruine des Républicains, l'appui du trône, si l'autorité le contient dans de justes bornes, et le dédommagement des esclaves qui végètent sous le joug du despote.

By Philippe-Auguste de Sainte-Foy -1755

Depuis que la physique a découvert le moyen de préserver les édifices de la foudre, je ne connais qu'un malheur public dont les gouvernements soient tout à fait innocents : un tremblement de terre.

By Louis de Bonald -1817

C'est un grand ridicule de se louer soi-même. L'homme sage et judicieux ne donnera point dans cette fatuité. Celui qui a du mérite n'en parle pas : il laisse aux autres le soin de le publier.

By Jean Baptiste Blanchard -1772

Si on publiait l'annuaire des cons, nous serions tous surpris.

By Frédéric Dard -1996

Internement : Si les médecins et les pouvoirs publics ne sont plus capables d'enfermer les fous dangereux, ce sont les citoyens normaux qu'il faudra mettre à l'abri dans une prison afin de les protéger des criminels désaxés.

By Philippe Bouvard -2014

Si l'entraide n'est pas un vain mot, on devrait lire bientôt dans L'Écho de Tulle que M. Hollande François, retraité de la fonction publique, a décidé d'épouser Mlle Gayet Julie, intermittente du spectacle.

By Philippe Bouvard -2017

Le conseil de l'ordre des médecins, chargé du maintien de l'ordre public de la santé nationale, donne des conseils mais n'en reçoit pas, sauf sur rendez-vous.

By Pierre Dac -1972

Les poètes célibataires sont une peste publique, ils troublent, sans le savoir et le vouloir, tous les cœurs féminins sans emploi.

By Henri-Frédéric Amiel -1866

La malheureuse et pitoyable faiblesse des parents qui, dans la folle tendresse qu'ils ont pour leurs enfants, dissimulent, détournent la vue pour ne pas apercevoir les fautes les plus grandes, se retirent même et disparaissent, pour avoir un prétexte de ne rien voir et de ne rien dire, est criminelle. Si quelquefois ils se croient obligés de les reprendre de leurs désordres devenus trop grands ou trop publics, c'est avec une faiblesse qui ne remédie à rien, qui augmente même le mal, et rend les enfants plus effrontés ou vicieux.

By Jean Baptiste Blanchard -1772

La naïveté d'un égoïsme qui n'a plus conscience de lui-même est le fond inépuisable où la jalousie puise ses ridicules. Voyez le jaloux dans un salon : il s'isole et se tait, le rogue de la dignité blessée lui donne une attitude provocante. Inquiet, il regarde autour de lui comme s'il avait fait une chute. Il ne peut rester en place, et l'indécision l'y cloue. Ses yeux, qu'il s'efforce de promener dans l'espace, sont ramenés sans cesse vers un point unique où il espère voir ce qu'il ne voudrait voir à aucun prix. Ses mains crispées tordent dans le vide les objets de sa rage. Il a chaud, il a froid ; la pâleur et le pourpre se succèdent sur ses traits contractés : c'est la fièvre. Si on lui parle, il répond avec des paroles de venin ; s'il essaie de sourire, il fait une grimace de tigre. Mais qu'il trouve par hasard une oreille amie, la scène change, il s'y précipite. De ce silence furieux s'échappe un torrent ; il déborde, il conte, raconte son affaire ; il la commente avec notes, notules et parenthèses ; il se confesse, il accuse en forme les parties adverses, il plaide ses droits et fait solennellement appel à la morale, à la justice, à l'indignation, à la vindicte publique. Et si vous êtes distrait, il sera très étonné que vous ne soyez pas aussi jaloux que lui.

By Louis Joseph Mabire -1830

Ce n'est pas à prendre un amant que les femmes se perdent de réputation, c'est à hésiter de le rendre heureux. Sans s'en douter, elles sont la fable du public qui les juge déjà avec rigueur. C'est devant lui que les premières scènes se passent ; et il en suppose de plus agréables dans le particulier.

By Charles-Joseph de Ligne -1796