Beaucoup de mariages couvent dans leur principe même un germe de dissolution ; combien, noués avec des liens dorés, se brisent comme le métal ! combien, formés sans connaissance réciproque des goûts, des habitudes de chacun, ont mêlé ensemble des caractères antipathiques, des mœurs opposées dont le contact forcé a fait jaillir les plus grandes douleurs !
- 1855 -
Louis-Auguste Martin
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L'idée de l'avenir ne repose pas sur le simple calcul de jours, d'années, de siècles qui doivent suivre le jour, l'année, le siècle où l'on vit, mais sur les vœux et les défis qu'on jette au lendemain pour lui demander d'accomplir les promesses de la veille.

By Louis-Auguste Martin -1855

La parole est le corps de la pensée ; l'éloquence en est la vie.

By Louis-Auguste Martin -1855

Il est un langage doucereux dont le méchant emmielle ses perfides desseins.

By Louis-Auguste Martin -1855

Les moyens ordinaires de la conquête, les ruses, les surprises, les violences, les meurtres par milliers sont justifiés par l'éclat des victoires et l'on oublie encore, dans Napoléon, le despote, pour ne voir que l'habile capitaine. L'empereur disparait, le grand homme est resté.

By Louis-Auguste Martin -1855

L'esclave, plus abruti que la brute, laquelle ne perd point son instinct avec la liberté, lui, il perd avec elle tout ce qui le fait homme, l'intelligence et la vertu.

By Louis-Auguste Martin -1855

Il en est de l'amitié comme du bonheur : on en goûte la plénitude comme une chose ordinaire et pouvant toujours durer, c'est au moment de les perdre qu'on en sent tout le prix.

By Louis-Auguste Martin -1855

N'ouvrez pas un grand salon à vos amis, mais ayez une maison bien petite, bien simple ; et peu accourront, sans doute ; mais sur ceux-là, du moins, vous pourrez compter dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. Car si l'utilité ne doit pas être la base de l'amitié, elle doit en découler clandestinement, sans se faire voir. Or, c'est dans les jours de détresse que l'amitié luit alors, comme un rayon vivifiant et réparateur.

By Louis-Auguste Martin -1855

De bons parents n'ont pas d'enfants ingrats.

By Louis-Auguste Martin -1855

L'homme doit récompenser d'Amour ceux qui le payent de haine.

By Louis-Auguste Martin -1855

Ni trop, ni trop peu, c'est la mesure de bonheur le plus humainement accessible pour conjurer toute déception ; puis, le bon emploi des biens qu'on a légitimement acquis et la ferme volonté de ne point porter ses désirs au-delà.

By Louis-Auguste Martin -1855

Le doute, né des déceptions, est surtout propre à la jeunesse impatiente. Il suffit quelquefois d'un faible revers, d'un premier concours où l'on a échoué, pour faire désespérer aussitôt de l'avenir.

By Louis-Auguste Martin -1855

Les angoisses du malheur et des déceptions sont d'autant plus poignantes qu'on avait monté plus haut, compté plus de triomphes, passé par plus de revers, enduré plus d'humiliations.

By Louis-Auguste Martin -1855

L'Amour ne se fait pas entendre à tous les hommes, distraits qu'ils sont par les mille préoccupations de la vie matérielle ou par la prédominance d'autres passions ; aucun pourtant n'est si froid qu'il ne s'échauffe aux rayons vivifiants de la beauté et n'entrevoie dans l'Amour d'une femme belle et vertueuse le plus grand des bonheurs humains, le plus capable au moins, en le pénétrant de douces émotions, de le reposer des fatigues du monde réel.

By Louis-Auguste Martin -1855

L'Amour est une sorte d'hommage réciproque que se rendent les deux sexes, l'un à la beauté, à la candeur, à la vertu ; l'autre à la force, à la puissance, à l'autorité : l'homme s'attache à la femme comme à une influence morale irrésistible, la femme s'attache à l'homme comme à une protection toujours assurée, et tous deux croient voir l'idéal du bien et du beau dont ils ont le sentiment, dans la personne aimée.

By Louis-Auguste Martin -1855

L'Amour des parents pour leurs enfants, l'Amour filial, le dévouement de l'amitié, l'ardeur du courage, se ressemblent dans tous les temps ; mais les relations de l'homme avec la femme varient complètement selon les mœurs, et l'on pourrait dire même qu'elles caractérisent les mœurs.

By Louis-Auguste Martin -1855