La faveur d'un écrit laisse aux mains d'une amante des témoins trop constants de notre attachement. Messieurs les maris, suivaient ce judicieux conseil : n'écrivez jamais ! Et cela vaut d'autant mieux que vous ne savez pas, pour la plupart, si la maîtresse de la veille sera encore celle du lendemain.
- 1857 -
dolphe Ricard
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Dans les regards caressants des femmes sont renfermées des tromperies secrètes.

By Adolphe Ricard -1857

Le mariage est une loterie qui bien souvent amène tromperie.

By Adolphe Ricard -1857

Les jeunes filles qui donnent leur cœur en échange d'une promesse de mariage, courent le risque d'attendre indéfiniment la réalisation de cette promesse. Lorsqu'ils ont tout obtenu, les hommes ne donnent plus rien, ils n'accordent quelque chose que quand on leur a tout refusé.

By Adolphe Ricard -1857

Les fats sont comme les échaudés, dont le dehors est brillant et dont le dedans est vide.

By Adolphe Ricard -1857

Le fat et l'échaudé sont beaux, gonflés et vides.

By Adolphe Ricard -1857

La mémoire est un calepin discret sur lequel la plupart des époux écrivent, à l'insu l'un de l'autre, les petites aventures Amoureuses et les nombreux adultères réciproques qu'ils font à la sourdine.

By Adolphe Ricard -1857

Une femme qui trompe son mari pour se venger des infidélités qu'elle lui reproche, se punit beaucoup plus qu'elle ne se venge. Elle ne fait point cesser le mal dont elle se plaint, et très souvent elle ajoute à l'autorité du maître qu'elle a déjà, la domination d'un autre maître qui la méprise et la trompe à son tour.

By Adolphe Ricard -1857

Un de nos plus habiles dessinateurs avait eu le malheur de se lier intimement, dans sa jeunesse, avec une femme dont le langage et les manières blessaient fréquemment son Amour-propre. Un jour, comme il lui faisait à ce propos de très justes remontrances, celle-ci qui, malgré ses continuelles obsessions, n'avait pu parvenir à légitimer par le mariage ce que sa position avait d'équivoque, lui répondit fort grossièrement qu'il n'était qu'un sot. — Tudieu ! Madame, répliqua l'artiste, eh ! que serais-je donc si je vous avais épousée ?

By dolphe Ricard -1857

En se mariant à l'aveuglette, comme ils le font presque tous, les époux ressemblent à un enfant à qui l'on donne pour étrennes une boîte à surprise : Séduit par la nouveauté de ce joujou, l'enfant l'accepte avec plaisir ; mais ce n'est jamais qu'après s'en être amusé qu'il sait s'il possède un diable ou un chérubin.

By dolphe Ricard -1857

Un philosophe cherchait à marier son fils. — Il est encore bien jeune, lui dit un de ses amis ; attendez au moins qu'il soit devenu sage votre fils. — Avez-vous donc perdu la tête, mon cher ? répliqua vivement le philosophe, mais si mon fils devenait sage, il ne voudrait jamais se marier.

By dolphe Ricard -1857

Celui qui s'aperçoit, dès le second jour de son mariage, que la femme qu'il vient d'épouser est une méchante femme, ne doit pas attendre au lendemain pour la rendre meilleure : On plie à son gré le bois vert, dit le poète persan Saadi, mais quand il est sec, on ne peut le redresser qu'avec le feu.

By dolphe Ricard -1857

Avec les femmes, on ne peut compter sur rien : leur cœur, de cire le matin, est d'airain le soir, et telle qui vous a permis hier les familiarités les plus compromettantes, se révoltera demain si le jeu ne lui convient plus.

By dolphe Ricard -1857

Un herboriste, nommé Gaston, rentrant chez lui surprit sa femme dans les bras de son voisin. N'écoutant que sa colère, notre homme armée d'une épée allait se jeter sur son indigne rival, lorsque l'épouse coupable, pour protéger les jours de celui qu'elle aimait, vint héroïquement se placer entre son mari et son amant : — Que vas-tu faire, Gaston ? lui cria-t-elle en arrêtant violemment le bras de son mari, malheureux ! tu ne vas pas tout de même tuer le père de tes enfants !

By dolphe Ricard -1857

Comme il est rare que le cœur d'une femme soit sans Amour, si elle n'en a pour son mari, elle en a pour un autre.

By Adolphe Ricard -1857

Malgré les outrages du temps, on se souvient toujours avec plaisir des Amourettes de son jeune âge : C'est le parfum de l'innocence qui nous suit jusqu'au tombeau.

By Adolphe Ricard -1857
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