Un enragé trouve toujours un plus enragé que lui pour le déclarer traître.
- 1881 -
Henri-Frédéric Amiel
0
Rentrer dans la Nature où tout vit et respire, à l'âme, au corps lassé rend leur jeune vigueur ; mais pour voir la Nature il nous faut ton sourire, Santé, premier des biens après la paix du cœur.
Par Henri-Frédéric Amiel -1858
La discontinuité, la non-persévérance, le haché, le saccadé, l'intermittent dans la pensée sont devenus chez moi des tics. Je vis dans le présent, dans le provisoire, dans l'impression, et rien ne fait bloc dans ma vie intellectuelle. Je disperse toujours et je n'amasse pas. Je n'ai pas de carrière, je n'ai point d'œuvre, parce que je n'ai pas d'ambition et point de but.
Par Henri-Frédéric Amiel -1872
Un mauvais début c'est parfois toute une carrière gâtée.
Par Henri-Frédéric Amiel -1881
Plus la carrière devient fastidieuse, moins elle est rémunératrice.
Par Henri-Frédéric Amiel -1872
Veux-tu encore te cramponner à la carrière professorale, qui ne te promet plus que des ennuis, sous prétexte de quelques billets qu'elle te rapporte par an ? Veux-tu couver des œufs de pierre jusqu'à la fin de tes jours ? N'es-tu pas rassasié de notre jeunesse, de cette vocation, de cette duperie prolongée ? Ne serait-il pas temps de songer à toi-même, à tes goûts personnels ?
Par Henri-Frédéric Amiel -1873
Plus la carrière devient fastidieuse, plus le pain devient pierre et le fardeau croissant.
Par Henri-Frédéric Amiel -1872
Ma cervelle laissée en friches est peut-être maintenant impropre à toute carrière savante.
Par Henri-Frédéric Amiel -1872
Travailler est le meilleur moyen pour garantir son pain de chaque jour.
Par Henri-Frédéric Amiel -1881
L'Amour de l'exactitude et de la perfection qui devrait résulter de l'Amour du métier et faire l'honneur de l'ouvrier est aussi rare qu'une vertu quelconque.
Par Henri-Frédéric Amiel -1881
Rester célibataire, c'est pécher contre la femme ; enfouir son cœur aimant, c'est pécher contre la vie.
Par Henri-Frédéric Amiel -1872
Le Destin du célibataire, c'est l'isolement croissant, et cet isolement est d'une amère tristesse.
Par Henri-Frédéric Amiel -1866
Près d'une sœur et de ses deux enfants que j'aime, c'est assez pour un célibataire.
Par Henri-Frédéric Amiel -1866
Bien des gens restent célibataires par des motifs nobles et respectables ; un grand nombre par égoïsme, ma propre expérience me l'apprend et je le reconnais à ma honte. On n'est pas fâché d'être aimé, de se réchauffer d'un noble cœur et même de donner en échange un peu de chaleur, dans une proportion bien entendue qui ne dérange pas nos aises, notre repos. Mais lorsque le mariage se combine avec des embarras, des soucis dans l'avenir, le courage et la vertu manquent pour s'y soumettre.
Par Henri-Frédéric Amiel -1854
Les poètes célibataires sont une peste publique, ils troublent, sans le savoir et le vouloir, tous les cœurs féminins sans emploi.
Par Henri-Frédéric Amiel -1866
Les célibataires sont le plus souvent en reste de sensibilité et de sympathie avec eux, mais les mariés se trouvent seuls intéressants et demandent aux solitaires de prendre part à leurs peines sans attendre la pareille et le retour pour leur compte.
Henri-Frédéric Amiel