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Dès que le fourbe peut salir les gens il profite de l'occasion avec délices.

- 1881 -

Henri-Frédéric Amiel

Dans ce monde d'égoïsmes adroits et d'ambitions actives, ce monde des hommes, où il faut mentir par le sourire, la conduite, le silence autant que par la parole, monde révoltant pour l'âme droite et fière, dans ce monde, il faut savoir y vivre. On y a besoin de succès : Réussis. On n'y reconnaît que la force : Sois fort !

By Henri-Frédéric Amiel -1852

Mentir à son idéal ! c'est le plus irréparable des viols ; c'est la défloration de la conscience, c'est le déshonneur du moi, la profanation de son palladium, la faute irrémissible dont ne se relève jamais par elle-même la dignité intérieure, et qui ne s'expie que par un long désespoir.

By Henri-Frédéric Amiel -1856

La vérité avant tout, même quand elle nous dérange et nous bouleverse !

By Henri-Frédéric Amiel -1863

Toute vérité n'est pas bonne à dire, celles qui rendent la vie insupportable doivent être tenues secrètes.

By Henri-Frédéric Amiel -1851

Ne faites jamais promettre et jurer l'Amour perpétuel, c'est vendre la peau de l'ours.

By Henri-Frédéric Amiel -1877

Le silence est plus sage que la parole.

By Henri-Frédéric Amiel -1877

En religion, c'est comme en Amour ; ceux qui en discourent le plus et le mieux, ce ne sont ni les vrais fidèles, ni les vrais Amoureux. La parole extériorise, mondanise, déflore les choses du sentiment et de l'âme ; elle est un attouchement et une manipulation qui les profane plus ou moins.

By Henri-Frédéric Amiel -1872

Quand le regard parle, la parole se tait.

By Henri-Frédéric Amiel -1854

Un beau parleur répète et rabâche une histoire autant qu'une plaisanterie quelconque.

By Henri-Frédéric Amiel -1873

Apprends à parler en public : cela te sera moralement et intellectuellement profitable, sans compter le bien que tu pourras par-là faire à d'autres.

By Henri-Frédéric Amiel -1851

Parler trop tard, critiquer au lieu d'avertir, est facile mais peu généreux.

By Henri-Frédéric Amiel -1854

Quand le moi féminin est tyrannique, il ne l'est pas à moitié, car il l'est jusqu'à la minutie et jusqu'au caprice capricitant. La domestique d'une petite-maîtresse est dix fois plus souffre-douleur que l'âne du meunier.

By Henri-Frédéric Amiel -1879

Les despotes, on se gêne avec eux, mais eux ne se gênent pas avec les autres.

By Henri-Frédéric Amiel -1877

L'exagération de parole, la tendance despotique me glacent ou me courroucent.

By Henri-Frédéric Amiel -1852

Le Moi est par nature un despote, il ne se sent à l'aise que s'il tyrannise, et par conséquent ne s'attaque volontiers qu'aux êtres sensibles, et aux êtres libres ; il aime à les faire regimber pour les courber sous sa cravache. Ce qui lui est antipathique c'est l'indépendance du prochain.

By Henri-Frédéric Amiel -1879

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Applications

Mentir à son idéal ! c'est le plus irréparable des viols ; c'est la défloration de la conscience, c'est le déshonneur du moi, la profanation de son palladium, la faute irrémissible dont ne se relève jamais par elle-même la dignité intérieure, et qui ne s'expie que par un long désespoir.

La vérité avant tout, même quand elle nous dérange et nous bouleverse !

Toute vérité n'est pas bonne à dire, celles qui rendent la vie insupportable doivent être tenues secrètes.

Ne faites jamais promettre et jurer l'Amour perpétuel, c'est vendre la peau de l'ours.

Le silence est plus sage que la parole.

En religion, c'est comme en Amour ; ceux qui en discourent le plus et le mieux, ce ne sont ni les vrais fidèles, ni les vrais Amoureux. La parole extériorise, mondanise, déflore les choses du sentiment et de l'âme ; elle est un attouchement et une manipulation qui les profane plus ou moins.

Quand le regard parle, la parole se tait.

Un beau parleur répète et rabâche une histoire autant qu'une plaisanterie quelconque.

Apprends à parler en public : cela te sera moralement et intellectuellement profitable, sans compter le bien que tu pourras par-là faire à d'autres.

Parler trop tard, critiquer au lieu d'avertir, est facile mais peu généreux.

Quand le moi féminin est tyrannique, il ne l'est pas à moitié, car il l'est jusqu'à la minutie et jusqu'au caprice capricitant. La domestique d'une petite-maîtresse est dix fois plus souffre-douleur que l'âne du meunier.

Les despotes, on se gêne avec eux, mais eux ne se gênent pas avec les autres.

L'exagération de parole, la tendance despotique me glacent ou me courroucent.

Le Moi est par nature un despote, il ne se sent à l'aise que s'il tyrannise, et par conséquent ne s'attaque volontiers qu'aux êtres sensibles, et aux êtres libres ; il aime à les faire regimber pour les courber sous sa cravache. Ce qui lui est antipathique c'est l'indépendance du prochain.